jeudi 18 septembre 2014

Personnalités Culturelles

LE SAVANT MOHAMED BEN CHENEB: Le Savant Mohamed Ben Cheneb est un vénéré Cheikh et un grand homme de science. Il est né le 26 octobre 1869
à Takbou. Son père faisait parti de la notabilité paysanne, exploitant ses propres terres. Le père du jeune Mohamed Ben Cheneb l'a préféré de tous ses frères pour sa vivacité d'esprit et son intelligence. Il l'a ainsi inscrit à l'école coranique et à l'école française à
Médéa pour ensuite progresser dans les différents cycles d'études et en ressortir enfin avec d'appréciables connaissances en diverses sciences, telles que la géographie, l'histoire, les langues, les mathématiques et autres. Mais ses ambitions scientifiques ne pouvaient lui permettre de s'arrêter à ce niveau.Aussi, il se rend en 1886 à Alger où il se joint aux étudiants de l'école normale dont il a côtoyé les professeurs, en se distinguant par son comportement exemplaire et par sa persévérance. Ceci lui a permis d'assimiler toutes les disciplines enseignées dans les différents cycles de formation pour terminer comme instituteur de langue française à l'école publique. Il a également appris la langue italienne et a enseigné les sciences de la rhétorique, de la logique et du monothéisme, de même qu'il a pu maîtriser l'histoire des Arabes et de leurs poètes.
En 1905, Mohamed Ben Cheneb a été nommé enseignant à l'école Ettaalibia de la capitale où il a également été chargé d'enseigner le Précis d'El Boukhari à la mosquée Essafir. Il a été par la suite promu au grade de professeur chargé de cours à l'université. Il est ainsi atteint la célébrité au point où il est devenu le correspondant privilégié des plus grands savants, écrivains et hommes de lettres, à l'exemple du savant Ahmed
Teimour Pacha d'Egypte, le savant de Tunis Hassen Hosni Abdelwahab ainsi que l'orientaliste Kudira. En 1920, il a été élu membre de l'académie des sciences
Arabes de Damas et a publié dans la revue scientifique de cette institution, le résultat de ses recherches dans le domaine des langues, de l'histoire et des lettres.Puis il a obtenu de l'université d'Alger le doctorat, suite à la publication de deux ouvrages, l'un intitulé " le poète Abou Doulama ", tandis que le second était consacré à la terminologie d'origine Persique utilisée dans le langage parlé algérien. Cette distinction lui a valu d'être nommé professeur agrégé à la grande faculté des lettres. Il est mort en 1929, à la suite d'une maladie que les médecins n'ont pu guérir, laissant derrière lui près de 50 ouvrages dans les différentes sciences et domaines de connaissances. Parmi ces ouvrages, nous citerons : " Mokadimat Ibn El Abar", "Kitab El Boustan fidikr El Aoulya Ouel Oulama Bi Telemcen" et " Ediraya fi Oulama Bijaya".

L'ARTISTE HASSAN EL HASSANI : Il s'agit de Hassan Ben Cheikh, l'un des plus célèbres artistes algériens qui s'est distingué dans le théâtre, le cinéma et la télévision. Né le 24 avril 1916 à Boghar et il a poursuivi ses études dans son village natal où il a obtenu le certificat d'études primaires en 1929, avant de commencer à travailler comme coiffeur. Il était amoureux des manifestations sportives et sociales. Ce qui l'a poussé à s'initier au théâtre en contribuant en 1 9 3 7, à la création de l'association " Chems " à
Berouaguia. Cette association a monté des pièces à caractère social et culturel. Sa carrière artistique a pris un véritable élan notamment après sa rencontre avec le doyen du théâtre algérien Mahiedine Bachtarzi, en 1937. Ce dernier a été très impressionné lorsque Hassan El Hassani a présenté certains sketchs qui lui ont permis de mettre en exergue ses capacités de représentation. Il a monté sa propre pièce théâtrale intitulée "Les rêves de Hassan", laquelle lui a ouvert des perspectives à la mesure de ses ambitions. Puis, il a évolué rapidement pour devenir l'un des plus grands noms du théâtre algérien et ce, grâce au soutien de Mahiedine Bachtarzi. Il a écrit de nombreuses pièces théâtrales nationalistes et révolutionnaires qui lui ont valu d'être emprisonné à plusieurs reprises. Ces pièces ont fini par lui donner le non de Hassan El
Hassani à travers lequel il est devenu très célèbre. Il a eu la possibilité de jouer de nombreux rôles en compagnie d'autres grandes figures du théâtre, tels que Amar Ouhada, Mustapha El Anka, Tayeb Abou El Hassan , Rouiched, Zouba, etc. Cette activité théâtrale a incité de nombreux réalisateurs de cinéma à lui proposer des rôles principaux dans des films comme : "Le vent des Aurès", "l'opium et le bâton", "les vacances de l'inspecteur Tahar","Cheikh Bouamama" et "les années de braise". Hassan El hassani est mort le 25 septembre 1987, après avoir joué un rôle dans le film "les portes du silence", du réalisateur Amar Laskri, mais ses travaux et son itinéra i re qui ont honoré Médéa et l'Algérie tout entière, demeurent à jamais vivant dans la mémoire du champ culturel algérien.

MAHBOUB BATI : De son vrai nom Safar Bati, il est né le 13 novembre 1919 et a fait ses premières études à l'école coranique où il a appris des notions en langue arabe et une partie du Coran. Sa situation sociale l'a poussé dès son jeune âge à travailler comme coiffeur, mais son amour pour l'art et la musique a été plus forte que lui. C'est ainsi qu'il s'est mis à apprendre le solfège auprès d'un artiste juif, en 17 jours. Le premier instrument musical qu'il a pu manipuler est le Cornemuse, avant que ses doigts ne se mettent à jouer du Camendja, El Oud et de la guitare. En 1937,Mahboub Bati se rend à Alger où il rejoint la troupe de Bachtarzi, pour travailler avec l'artiste M'hamed El Anka, créateur de la chanson chaâbi, en même temps qu'il rejoint la troupe de la radio nationale. Grâce à la notoriété qu'il s'est faite dans le domaine musical, il a pu participer à de nombreuses manifestations culturelles et artistiques qui lui ont donné l'occasion de se frotter à de nombreux artistes et musiciens de renommée. Durant les années soixante, Bati a inventé un nouveau style dans la chanson populaire à laquelle il a apporté des modifications qui ont fait évoluer l'art populaire authentique. Cet artiste créateur s'est initié à la composition par une première expérience avec l'artiste défunt Abderrahmane Aziz dans la chanson "Nedjma". Durant les années soixante dix, les travaux de Mahboub Bati ont eu un succès incomparable, à tel point que cette période a été considérée comme étant son age d'or artistique, à travers les chansons suivantes : "El Barah", avec El Hachelmi Guerouabi : "Rah El Ghali", avec Boudjemaa El Ankis : "Sali TrachKelbi", avec Omar Ezzahi : "Nestahel El Kia", avec Amar El Achab : "Jah Rabi Ya Jirani", avec Abdelkader Chaou: "Matahalfiche", ainsi qu'avec l'artiste Seloua et autres.Toutes ces chansons ont émerveillé par leurs paroles et leurs mélodies, tous ceux qui ont eu le plaisir de les écouter. Mahboub Bati a quitté le domaine artistique à la suite de sa visite aux lieux saints de l'Islam pour le Hadj, en 1986 et ce, jusqu'à sa mort, survenue le 22 février 2000. Il a laissé derrière lui un répertoire très riche de paroles, de compositions et de chansons.

MOHAMED EL MAHBOUB STAMBOULI :
Mohamed El Mahboub Stambouli est considéré comme l'un des piliers de la culture et des arts en Algérie. Il est né à Médéa en 1913 et a grandi au sein d'une famille conservatrice. Sa première rencontre avec les planches du théâtre remonte à 1920, alors qu'il n'avait pas encore atteint l'age de 07 ans. Il y a inscrit en lettre d'or son parcours créateur, fait de réalisations artistiques remarquables et riche en pièces de théâtre, opérettes et différents travaux d'arts auxquels il a consacré tout son génie débordant à la recherche de la perfection en y mettant toute sa conviction et son dévouement. En 1935, il a créé le club El Hilal Erryadi dont les activités ont englobé les
différentes disciplines sportives ainsi que des travaux d'art et des productions théâtrales. El Mahboub Stambouli s'est rendu à Alger en 1939 où il s'est intéressé à l'activité politique, suite à son adhésion au PPA. Dans le même temps, il crée une troupe théâtrale appelée "Redha El Bey". Durant cette période, il a écrit de nombreuses Kassaid et Anachid patriotiques pour le compte des scouts musulmans algériens, entre autres la Kassida intitulée "Min Jibalina" et une autre sous le titre " A l'appel de ma patrie, j'ai répondu présent".Il a également écrit des pièces de théâtre parmi lesquels "je te raconte" (Ahqui laka) et "le fou de la plage" (Medjnoun Echat).Après les événements du 08 mai 1945 et la montée du nationalisme se traduisant par la revendication de la liberté et de l'indépendance, les autorités françaises ont interdit les activités de cette troupe et ce, jusqu'en 1948, en raison du fait qu'elle a fait de la cause nationale l'un de ses principes fondamentaux. Au déclenchement de la Révolution, Stambouli a rejoint les rangs du Front de Libération Nationale au sein desquels il a activé. Ceci lui a valu d'être arrêté en 1957 pour n'être libéré que trois années après. Il a par la suite exercé à la radio nationale où il a produit de nombreuses émissions sur la poésie et la chanson. Parmi ces émissions, nous citerons "Ahlem oua Aouham", " Do u nya Echabab" et
"Rached oua El Djouala". En plus de cela, il a créé une troupe de théâtre populaire qui se déplaçait de villages en villages. Au lendemain de l'indépendance, en 1962, Stambouli rejoint le théâtre national algérien où il a mis en valeur toute son énergie et sa compétence artistique. Il a obtenu le premier prix de la RTA, pour avoir été l'auteur des paroles de la chanson intitulée "Taj Ezzine". Tout au long de son parcours artistique,
l'écriture a été son fidèle compagnon. Cette relation a donné lieu à l'écriture de plus de 5000 Kassida, certaines sont en Arabe littéraire, d'autres en Mouel, en Melhoun ou en Haouzi. Il a également traduit ou arrangé une dizaine de pièces théâtrales internationales et des opérettes dont la plus célèbre est "Hob Oua Djounoun Fi Zamen El Mahboub", en plus de nombreux scénarios de films et récits.

LE POETE ABDELKRIM ALDJI : Le poète Abdelkrim Aldji ou Kamel Tahiri, est l'un des poètes les plus connus à Médéa.Né en 1947 à Ain Dheb, il a reçu son premier enseignement à l'école Zoubiria de Médéa, avant de poursuivre ses études moyennes et secondaires à Bouzareah où il a obtenu un diplôme d'instituteur qui lui a permis d'enseigner la langue arabe, l'histoire et la géographie. Ses premières écritures poétiques remontent à l'année 1964, après que sa vocation poétique ait été découverte par son professeur le poète syrien Chaouki Baghdadi. Ses premiers essais poétiques ont été publiés en 1970 dans la revue poétique " Amel ", éditée par le ministère de la culture et de l'information. Il a par la suite été l'auteur de plusieurs contes publiés dans la revue libanaise "El Djomhour".

Il a également écrit de la poésie pour enfants qu'il a publié dans un ouvrage intitulé "Nafh El Yasmine" et un autre sous le titre "Diouane Ezouhour". En plus de cela, il a été à l'origine de l'organisation de la ligue des jeunes poètes, comme il a été membre de l'union nationale des écrivains algériens. Il a aussi participé à de nombreuses soirées poétiques sur le territoire national et à l'étranger. En 1971, il a obtenu le premier prix de poésie, sans parler des commentaires et des études littéraires qui ont été consacrés à ses publications diffusées par les différents canaux, au Maroc, au Liban et en Irak. Le poète Abdelkrim Aldji est mort le 08 novembre 1999, laissant derrière lui une série d'ouvrages dont "Des roses aux jeunes hommes et aux jeunes filles" ainsi que des contes sous le titre "les meilleurs histoires", en plus de plusieurs romans et des Anachid.

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