jeudi 25 septembre 2014

Journée mondiale du tourisme 2014 : tourisme et développement communautaire

OMT - 26 juin 2014
Publié le 27 juin 2014
Thématique: Evenementiel-Manifestation touristique


Le thème de la Journée mondiale du tourisme (JMT) 2014, Tourisme et développement communautaire, souligne les possibilités offertes par le tourisme aux communautés du monde entier ainsi que le rôle joué par celles-ci dans le développement d’un tourisme durable. Les célébrations officielles auront lieu au Mexique, dans la ville de Guadalajara (27 septembre 2014).
Le thème de la JMT de cette année tombe à point pour alimenter le débat sur la contribution du tourisme aux objectifs pour le développement durable (ODD), le Programme de développement des Nations Unies pour l’après 2015 qui accorde une grande priorité à la participation locale.
« Chaque fois que nous partons en voyage, que nous prenons un taxi sur le lieu de destination ou que nous achetons des produits d’origine locale sur un marché de petits producteurs, nous contribuons à une longue chaîne de valeur qui crée des emplois, assure des moyens de subsistance, renforce les capacités d’intervention des communautés locales et, en fin de compte, ouvre de nouvelles perspectives pour un avenir meilleur » a affirmé le Secrétaire général de l’OMT, Taleb Rifai, dans son message officiel pour la JMT. « Le tourisme ne peut prospérer que s’il mobilise la population locale en contribuant à des valeurs sociales telles que la participation, l’éducation et l’amélioration de la gouvernance locale. Parallèlement, on ne peut parler de développement touristique véritable si celui-ci met à mal, d’une façon ou d’une autre, les valeurs et la culture des communautés d’accueil ou si les avantages socioéconomiques apportés par le secteur du tourisme ne se propagent pas jusqu’au niveau communautaire » a-t-il ajouté.
Dans le cadre des célébrations officielles qui auront lieu à Guadalajara (Mexique), un Groupe de réflexion de haut niveau réunira des ministres, des experts en développement et des représentants clés du tourisme qui analyseront le bien-fondé d’une approche touristique communautaire pour assurer un développement durable. Ce groupe sera animé par Gabriela Frías, la présentatrice du journal de CNN International, le partenaire médiatique mondial de la JMT 2014.

Festival du théâtre comique à Médéa

Festival du théâtre comique à Médéa
L’inspecteur Tahar et « l’apprenti » à l’honneur
Publié le 16 septembre 2014
La ville de Médéa abritera, du 25 au 30 septembre courant, la 9e édition du festival national du théâtre comique, dédiée, cette année, aux défunts comédiens, Hadj Abderrahmane, connu du grand public sous le nom de l’inspecteur Tahar, et de son fidèle coéquipier et complice, Yahia Benmabrouk, qui campait brillamment le rôle de l’apprenti dans la série culte « Les aventures de l’inspecteur Tahar ». Huit pièces théâtrales, alliant les styles tragi-comiques et satiriques, seront en compétition, à l’occasion de cette édition, en vue de décrocher la « Grappe d’or », la plus haute distinction de ce festival, très attendu par les amateurs du 4e art, toujours nombreux à se déplacer à la maison de la culture Hassan-El-Hassani pour découvrir et encourager les jeunes comédiens. Outre le programme de compétition officiel, qui verra la participation de troupes théâtrales des wilayas de Tlemcen, Batna, Oum El Bouaghi, Sétif, Sidi Bel-Abbès, Souk Ahras, Boumerdès, ainsi que la troupe locale, Benchneb, cette édition sera également marquée par la présentation, hors compétition, d’une quinzaine de spectacles et one man show, animés par des artistes connus de la scène satirique algérienne, parmi lesquels les humoristes Heroudi, Houndou, Hamid Achouri et Kamel Bouakkaz. Ces spectacles auront lieu, selon le commissaire du festival, Miloud Belheniche, au niveau de la salle des sciences juridiques de Msallah, du centre de loisirs scientifique (CLS, des résidences universitaires du chef-lieu de wilaya, de la maison de la culture et de l’esplanade du boulevard de l’ALN). Le 9e festival national du théâtre comique sera mis à profit pour faire redécouvrir au public ces deux grands noms du cinéma algérien, à travers une rétrospective des parcours artistiques des défunts, ainsi que la programmation, en marge de cette manifestation, de rencontres-débats et d’ateliers d’animation et d’initiation dans diverses disciplines théâtrales
Horizons 17/09/2014

RAPIDIUM



RAPIDIUM 

La ville romaine Rapidium se trouve dans la commune de Djouab, à 75km du siège de la Wilaya de Médéa. Elle occupe une superficie de 10ha environ, située au centre des plaines de Djouab, entourée de nombreux pâturages fertiles et de rivières protégées de partout par les montagnes. Son édification remonte à l'an 122.
Elle représentait l'une des principales villes Césariennes, étant favorisée notamment par sa position sur le point de passage entre Yule-Cherchell et Carthage en Tunisie. Toute à fait au début, Rapidium était un simple campement militaire, avant de se transformer en cité regroupant différentes catégories de populations de la société romaine. Elle avait abrité des communautés entières et elle était entourée de nombreux villages agricoles, en raison du caractère fertile de la plupart de ses terres et de sa proximité avec des cours d'eau potable. Ce qui a encouragé la création d'agglomérations autour des murailles de la ville, au sein desquelles ont cohabité les Romains et les Berbères sous le régime militaire.

De nombreuses révoltes ont eu lieu à Rapidium, telles que celle qui a été dirigée par Takfarinas, contre la présence romaine, celle de Farkes, en l'an 260 après J.C, ainsi que celle de Firmus, en l'an 372 et qui s'est étendue jusqu'à Yul, capitale de la Mauritanie Césarienne. Ce qui a poussé les Romains à intégrer cette ville au sein de leur ligne de défense pour se prémunir contre le danger des Berbères et pour préserver leurs intérêts dans la ville. Rapidium ressemblait dans une large mesure à la ville de Rome dans son mode de vie, sous tous ses aspects. Le nombre de ses habitants avait oscillé entre 6000 et 8000 âmes. Quant à son régime administratif, il était fondé sur un conseil municipal faisant office de conseil de Chouyoukh. Deux administrateurs communaux élus pour un mandat d'une année occupent des fonctions en guise de consuls et gèrent les affaires financières et les questions économiques.

ACHIR

ACHIR 

L’ancienne ville d'Achir se situe dans la région d’Ain Boucif, au pied de Djebel EL Akhdar, à l'Est de la ville de Ksar El Boukhari. Son édification remonte à l'an 936 après J.C, sous le règne de Ziri Ibn Menad Essanhadji qui a entamé sa construction sur ordre du Khalife Fatimide Abou El Kacem El Kaim, que Ziri avait soutenu dans ses attaques contre les Rostomydes et les tribus des Zenata dans l'Ouest algérien.
C'était aussi une manière de récompenser Ziri pour son allégeance aux Fatimides.
Ziri avait choisi cet emplacement pour édifier sa ville parce que c’était l’endroit le plus élevé du Djebel Kef El Akhdar, dont l’altitude atteint 1400 m au dessus du niveau de la mer. C'est également un lieu qui regorge de sources et de cours d'eau potable, matière vitale et indispensable pour l'épanouissement des civilisations dans l’onde. La position de la ville d'Achir en fait une forteresse imprenable contre les attaques extérieures, de même qu'elle permet de surveiller toutes les plaines qui l'entourent. La construction de la ville d'Achir s'est faite en trois étapes :

La première a consisté en le choix de l'emplacement, la deuxième en l'édification des murailles et enfin la construction des palais, des Hammams et autres infrastructures indispensables à la vie communautaire d'une ville dont la civilisation a connu un grand rayonnement au 10ème siècle, à travers tous les pays du monde arabe.
Pour édifier la ville, Ziri avait fait appel aux meilleurs architectes et maçons de Souk Hamza (Bouira), de M'sila et de Tobna. Le Calife Abou El Kacem lui a envoyé le meilleur architecte chargé de concevoir la maquette de la ville et ses somptueux palai. Selon les historiens tels qu’Ibn Khaldoun, El Bekri, El Ouzzani et autres, aucun autre urbaniste n'était en mesure de se comparer ou d'égaler cet architecte en Afrique, c'est-à-dire à Tunis ou au Nord du moyen Maghreb. Les matières ayant servi à la construction d'Achir, ont été récupérées des ruines de l'ancienne ville romaine, comme on peut le constater à la vue des vestiges de la ville qui demeurent en place jusqu'à présent. Après avoir achevé les travaux de construction d'Achir, Ziri a fait venir des populations de Tobna et de M'sila pour l'habiter et lui insuffler la vie, alors que les hauteurs du djebel Kef El Akhdar étaient inhabitées.
La vie sociale et culturelle a connu un grand essor et un développement exceptionnel dans cette ville. Elle était devenue la destination d'un grand nombre de chroniqueurs, d'historiens, de poètes et de géographes, à l'exemple d'El Bekri qui a été fasciné par sa splendeur.
Il en parle d'ailleurs en ces termes : " Achir est une ville d'une grande importance et aucune autre ville de ces contrées n'est aussi bien protégée qu'elle. Elle constitue un véritable rempart au point où nul ne peut l'atteindre à moins qu'elle soit attaquée par une armée dix fois supérieure aux forces qui la protègent.

Elle est entourée de hautes montagnes et à l'intérieur de la ville, il existe deux fontaines d'eau potable dont on ignore la profondeur de leur source ".

MEDEA

Le Vieux Ksar






Le vieux Ksar



Le vieux ksar se trouve dans la ville de Ksar El Boukhari, la porte du sud, il a été édifié par Mohamed El Boukhari qui a donné son nom à la ville, sa construction remonte à l’époque de la fondation par les sanhadjite de la ville de Achir, soit au début du 10 éme siècle.
Le vieux Ksar se distingue par sa position stratégique qui réunit toutes les conditions exigées pour l’édification des Ksar ou des villes à l’époque en raison de nombreux conflit entre les différentes tribus durant la dite période de l’histoire.
Son fondateur avait tenu à ce que le Ksar soit facilement défendable et protégé contre les invasions extérieures.
C’est dans cette optique qu’à été choisi l’emplacement du vieux Ksar, un endroit assez élevé, disposant de sources d’eau potable abondante et de terres cultivables très fertiles.
Ses populations s’adonnaient aussi à d’autres métiers, notamment dans l’artisanat traditionnel en plus évidemment de l’élevage qui était source de commerce et d’activités économiques fructueuses dans le Ksar. Ces activités lui ont permis d’atteindre une autosuffisance complète vis-à-vis de l’extérieur, garantissant ainsi à ses populations la sécurité et la stabilité.

Les turcs qui se sont installés dans le Vieux Ksar, à la fin du 16e siècle ont édifié de nombreuses résidences dont le nombre dépasse la quarantaine, déclinées dans le style urbanistique arabo-turc, avec une touche andalouse, différent du monde architectural pratiqué dans cette région, s’inspiré des Ksour du sud algérien. 

jeudi 18 septembre 2014

LA  MARCHE A  PIED

Je n’ai pas besoin de choisir des chemins tout faits,
Des routes commodes, je passe partout où un homme peut voir…


Je ne conçoit  qu’une manière de voyager plus agréable que d’aller à cheval :
C’est  d’aller  à pied.
On part à son moment, on s’arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d’exercice qu’on veut.
On observe tout le pays, on se détourne à droite, à gauche, on examine tout ce qui nous flatte, on s’arrête à tous
Les points de vue. Aperçois-je une rivière, je la côtoie un bois touffu, je vais sous son ombre, une grotte, je la visite, une carrière , J’examine les minéraux.
Partout ou je me plais, j’y reste. A l’instant que je m’ennuie, je m’en vais. Je ne dépends ni des chevaux ni du
Postillon. Je n’ai pas besoin de choisir des chemins tous faits, des routes commodes, je passe partout ou un homme peut voir et, ne dépendant que de moi-même, je jouis de toute la liberté dont un homme peut jouir.
Si le mauvais temps m’arrête et que l’ennui me gagne, alors je prends les chevaux si je suis las…mais je ne suis jamais las.
Voyager à pied, c’est voyager comme thales, platon et pythagore . J’ai peine à comprendre comment un philosophe peut se résoudre à voyager autrement et s’arracher à l’examen des richesses qu’il foule aux pieds et que la terre prodigue à sa vue.
Qui est qui, aimant un peu l’agriculture, ne veut pas connaître les productions particulières au climat des lieux qu’il traverse, et la manière de les cultiver ? Qui est ce qui, ayant un peu de goût pour l’histoire naturelle, peut se résoudre à passer un terrain sans l’examiner, un rocher sans l’écorner, des montagnes sans herborises, des cailloux sans chercher des fossiles ?
Vos philosophes de ruelles étudient l’histoire naturelle dans des cabinets ; ils ont des colifichets ; ils savent des noms, et n’ont aucune idée da la nature.
Combien de plaisirs différents on rassemble par cette agréable manière de voyager ! Sans compter la santé qui s’affermit, l’humeur qui s’égaye. J’ai toujours vu ceux qui voyageaient dans de bonnes voitures bien douces, rêveurs, tristes, grondants ou souffrants.
Et les piétons toujours gais, légers, et contents de tout. Combien le cœur rit quand on approche du gîte !
Combien un repas grossiers paraît savoureux ! avec quel plaisir on se repose à table ! Quel bon sommeil on fait dans un mauvais lit ! Quand on ne veut qu’arriver, on peut courir en chaise de poste, mais quand on veut voyager, il faut aller à pied.

J. J. Rousseau

Extrait de Rêveries d’un
promeneur solitaires


La cité Musulmane d'El-Achir


Personnalités Culturelles

LE SAVANT MOHAMED BEN CHENEB: Le Savant Mohamed Ben Cheneb est un vénéré Cheikh et un grand homme de science. Il est né le 26 octobre 1869
à Takbou. Son père faisait parti de la notabilité paysanne, exploitant ses propres terres. Le père du jeune Mohamed Ben Cheneb l'a préféré de tous ses frères pour sa vivacité d'esprit et son intelligence. Il l'a ainsi inscrit à l'école coranique et à l'école française à
Médéa pour ensuite progresser dans les différents cycles d'études et en ressortir enfin avec d'appréciables connaissances en diverses sciences, telles que la géographie, l'histoire, les langues, les mathématiques et autres. Mais ses ambitions scientifiques ne pouvaient lui permettre de s'arrêter à ce niveau.Aussi, il se rend en 1886 à Alger où il se joint aux étudiants de l'école normale dont il a côtoyé les professeurs, en se distinguant par son comportement exemplaire et par sa persévérance. Ceci lui a permis d'assimiler toutes les disciplines enseignées dans les différents cycles de formation pour terminer comme instituteur de langue française à l'école publique. Il a également appris la langue italienne et a enseigné les sciences de la rhétorique, de la logique et du monothéisme, de même qu'il a pu maîtriser l'histoire des Arabes et de leurs poètes.
En 1905, Mohamed Ben Cheneb a été nommé enseignant à l'école Ettaalibia de la capitale où il a également été chargé d'enseigner le Précis d'El Boukhari à la mosquée Essafir. Il a été par la suite promu au grade de professeur chargé de cours à l'université. Il est ainsi atteint la célébrité au point où il est devenu le correspondant privilégié des plus grands savants, écrivains et hommes de lettres, à l'exemple du savant Ahmed
Teimour Pacha d'Egypte, le savant de Tunis Hassen Hosni Abdelwahab ainsi que l'orientaliste Kudira. En 1920, il a été élu membre de l'académie des sciences
Arabes de Damas et a publié dans la revue scientifique de cette institution, le résultat de ses recherches dans le domaine des langues, de l'histoire et des lettres.Puis il a obtenu de l'université d'Alger le doctorat, suite à la publication de deux ouvrages, l'un intitulé " le poète Abou Doulama ", tandis que le second était consacré à la terminologie d'origine Persique utilisée dans le langage parlé algérien. Cette distinction lui a valu d'être nommé professeur agrégé à la grande faculté des lettres. Il est mort en 1929, à la suite d'une maladie que les médecins n'ont pu guérir, laissant derrière lui près de 50 ouvrages dans les différentes sciences et domaines de connaissances. Parmi ces ouvrages, nous citerons : " Mokadimat Ibn El Abar", "Kitab El Boustan fidikr El Aoulya Ouel Oulama Bi Telemcen" et " Ediraya fi Oulama Bijaya".

L'ARTISTE HASSAN EL HASSANI : Il s'agit de Hassan Ben Cheikh, l'un des plus célèbres artistes algériens qui s'est distingué dans le théâtre, le cinéma et la télévision. Né le 24 avril 1916 à Boghar et il a poursuivi ses études dans son village natal où il a obtenu le certificat d'études primaires en 1929, avant de commencer à travailler comme coiffeur. Il était amoureux des manifestations sportives et sociales. Ce qui l'a poussé à s'initier au théâtre en contribuant en 1 9 3 7, à la création de l'association " Chems " à
Berouaguia. Cette association a monté des pièces à caractère social et culturel. Sa carrière artistique a pris un véritable élan notamment après sa rencontre avec le doyen du théâtre algérien Mahiedine Bachtarzi, en 1937. Ce dernier a été très impressionné lorsque Hassan El Hassani a présenté certains sketchs qui lui ont permis de mettre en exergue ses capacités de représentation. Il a monté sa propre pièce théâtrale intitulée "Les rêves de Hassan", laquelle lui a ouvert des perspectives à la mesure de ses ambitions. Puis, il a évolué rapidement pour devenir l'un des plus grands noms du théâtre algérien et ce, grâce au soutien de Mahiedine Bachtarzi. Il a écrit de nombreuses pièces théâtrales nationalistes et révolutionnaires qui lui ont valu d'être emprisonné à plusieurs reprises. Ces pièces ont fini par lui donner le non de Hassan El
Hassani à travers lequel il est devenu très célèbre. Il a eu la possibilité de jouer de nombreux rôles en compagnie d'autres grandes figures du théâtre, tels que Amar Ouhada, Mustapha El Anka, Tayeb Abou El Hassan , Rouiched, Zouba, etc. Cette activité théâtrale a incité de nombreux réalisateurs de cinéma à lui proposer des rôles principaux dans des films comme : "Le vent des Aurès", "l'opium et le bâton", "les vacances de l'inspecteur Tahar","Cheikh Bouamama" et "les années de braise". Hassan El hassani est mort le 25 septembre 1987, après avoir joué un rôle dans le film "les portes du silence", du réalisateur Amar Laskri, mais ses travaux et son itinéra i re qui ont honoré Médéa et l'Algérie tout entière, demeurent à jamais vivant dans la mémoire du champ culturel algérien.

MAHBOUB BATI : De son vrai nom Safar Bati, il est né le 13 novembre 1919 et a fait ses premières études à l'école coranique où il a appris des notions en langue arabe et une partie du Coran. Sa situation sociale l'a poussé dès son jeune âge à travailler comme coiffeur, mais son amour pour l'art et la musique a été plus forte que lui. C'est ainsi qu'il s'est mis à apprendre le solfège auprès d'un artiste juif, en 17 jours. Le premier instrument musical qu'il a pu manipuler est le Cornemuse, avant que ses doigts ne se mettent à jouer du Camendja, El Oud et de la guitare. En 1937,Mahboub Bati se rend à Alger où il rejoint la troupe de Bachtarzi, pour travailler avec l'artiste M'hamed El Anka, créateur de la chanson chaâbi, en même temps qu'il rejoint la troupe de la radio nationale. Grâce à la notoriété qu'il s'est faite dans le domaine musical, il a pu participer à de nombreuses manifestations culturelles et artistiques qui lui ont donné l'occasion de se frotter à de nombreux artistes et musiciens de renommée. Durant les années soixante, Bati a inventé un nouveau style dans la chanson populaire à laquelle il a apporté des modifications qui ont fait évoluer l'art populaire authentique. Cet artiste créateur s'est initié à la composition par une première expérience avec l'artiste défunt Abderrahmane Aziz dans la chanson "Nedjma". Durant les années soixante dix, les travaux de Mahboub Bati ont eu un succès incomparable, à tel point que cette période a été considérée comme étant son age d'or artistique, à travers les chansons suivantes : "El Barah", avec El Hachelmi Guerouabi : "Rah El Ghali", avec Boudjemaa El Ankis : "Sali TrachKelbi", avec Omar Ezzahi : "Nestahel El Kia", avec Amar El Achab : "Jah Rabi Ya Jirani", avec Abdelkader Chaou: "Matahalfiche", ainsi qu'avec l'artiste Seloua et autres.Toutes ces chansons ont émerveillé par leurs paroles et leurs mélodies, tous ceux qui ont eu le plaisir de les écouter. Mahboub Bati a quitté le domaine artistique à la suite de sa visite aux lieux saints de l'Islam pour le Hadj, en 1986 et ce, jusqu'à sa mort, survenue le 22 février 2000. Il a laissé derrière lui un répertoire très riche de paroles, de compositions et de chansons.

MOHAMED EL MAHBOUB STAMBOULI :
Mohamed El Mahboub Stambouli est considéré comme l'un des piliers de la culture et des arts en Algérie. Il est né à Médéa en 1913 et a grandi au sein d'une famille conservatrice. Sa première rencontre avec les planches du théâtre remonte à 1920, alors qu'il n'avait pas encore atteint l'age de 07 ans. Il y a inscrit en lettre d'or son parcours créateur, fait de réalisations artistiques remarquables et riche en pièces de théâtre, opérettes et différents travaux d'arts auxquels il a consacré tout son génie débordant à la recherche de la perfection en y mettant toute sa conviction et son dévouement. En 1935, il a créé le club El Hilal Erryadi dont les activités ont englobé les
différentes disciplines sportives ainsi que des travaux d'art et des productions théâtrales. El Mahboub Stambouli s'est rendu à Alger en 1939 où il s'est intéressé à l'activité politique, suite à son adhésion au PPA. Dans le même temps, il crée une troupe théâtrale appelée "Redha El Bey". Durant cette période, il a écrit de nombreuses Kassaid et Anachid patriotiques pour le compte des scouts musulmans algériens, entre autres la Kassida intitulée "Min Jibalina" et une autre sous le titre " A l'appel de ma patrie, j'ai répondu présent".Il a également écrit des pièces de théâtre parmi lesquels "je te raconte" (Ahqui laka) et "le fou de la plage" (Medjnoun Echat).Après les événements du 08 mai 1945 et la montée du nationalisme se traduisant par la revendication de la liberté et de l'indépendance, les autorités françaises ont interdit les activités de cette troupe et ce, jusqu'en 1948, en raison du fait qu'elle a fait de la cause nationale l'un de ses principes fondamentaux. Au déclenchement de la Révolution, Stambouli a rejoint les rangs du Front de Libération Nationale au sein desquels il a activé. Ceci lui a valu d'être arrêté en 1957 pour n'être libéré que trois années après. Il a par la suite exercé à la radio nationale où il a produit de nombreuses émissions sur la poésie et la chanson. Parmi ces émissions, nous citerons "Ahlem oua Aouham", " Do u nya Echabab" et
"Rached oua El Djouala". En plus de cela, il a créé une troupe de théâtre populaire qui se déplaçait de villages en villages. Au lendemain de l'indépendance, en 1962, Stambouli rejoint le théâtre national algérien où il a mis en valeur toute son énergie et sa compétence artistique. Il a obtenu le premier prix de la RTA, pour avoir été l'auteur des paroles de la chanson intitulée "Taj Ezzine". Tout au long de son parcours artistique,
l'écriture a été son fidèle compagnon. Cette relation a donné lieu à l'écriture de plus de 5000 Kassida, certaines sont en Arabe littéraire, d'autres en Mouel, en Melhoun ou en Haouzi. Il a également traduit ou arrangé une dizaine de pièces théâtrales internationales et des opérettes dont la plus célèbre est "Hob Oua Djounoun Fi Zamen El Mahboub", en plus de nombreux scénarios de films et récits.

LE POETE ABDELKRIM ALDJI : Le poète Abdelkrim Aldji ou Kamel Tahiri, est l'un des poètes les plus connus à Médéa.Né en 1947 à Ain Dheb, il a reçu son premier enseignement à l'école Zoubiria de Médéa, avant de poursuivre ses études moyennes et secondaires à Bouzareah où il a obtenu un diplôme d'instituteur qui lui a permis d'enseigner la langue arabe, l'histoire et la géographie. Ses premières écritures poétiques remontent à l'année 1964, après que sa vocation poétique ait été découverte par son professeur le poète syrien Chaouki Baghdadi. Ses premiers essais poétiques ont été publiés en 1970 dans la revue poétique " Amel ", éditée par le ministère de la culture et de l'information. Il a par la suite été l'auteur de plusieurs contes publiés dans la revue libanaise "El Djomhour".

Il a également écrit de la poésie pour enfants qu'il a publié dans un ouvrage intitulé "Nafh El Yasmine" et un autre sous le titre "Diouane Ezouhour". En plus de cela, il a été à l'origine de l'organisation de la ligue des jeunes poètes, comme il a été membre de l'union nationale des écrivains algériens. Il a aussi participé à de nombreuses soirées poétiques sur le territoire national et à l'étranger. En 1971, il a obtenu le premier prix de poésie, sans parler des commentaires et des études littéraires qui ont été consacrés à ses publications diffusées par les différents canaux, au Maroc, au Liban et en Irak. Le poète Abdelkrim Aldji est mort le 08 novembre 1999, laissant derrière lui une série d'ouvrages dont "Des roses aux jeunes hommes et aux jeunes filles" ainsi que des contes sous le titre "les meilleurs histoires", en plus de plusieurs romans et des Anachid.




Médea ville de civilisation et d’histoire







Quand on évoque la ville de Médea, la première vision qui nous vient à l’imagination est bien sa grandeur dont les racines vont aux fins fonds de l’histoire.

Médéa doté d’une nature prodigue, elle met ses vastes espaces à la portée de tous, chacune des quatre saisons révèle un visage inédit et attachant, jouit d’une étonnante diversité de paysages : une chaîne de montagne et une immense étendue de forets bordées par des rivières, son climat accuse des écarts de température importants, à un hiver enneigé et parfois vigoureux succède un printemps vivifiant et exaltant, puis un été chaud qui s’éteint dans le flamboiement de l’automne.

Médéa recèle sur son territoire des vestiges qui confirment tout ce que peuvent écrirent les historiens sur le passage des différentes civilisations et constituent ainsi le témoignage de leurs legs.

Médéa riche de savants et de personnalités renommées sur la scène nationale et internationale, beaucoup d’entre eux ont pris place dans l’histoire contemporaine parmi eux : le savant Ben Cheneb qui fut le premier docteur des lettres et des langues, des artistes dont leurs noms sont inscrit en lettre d’or comme Hassen El Hassani, Mahboub safar Bati, Mahboub Stambouli…..aussi les savants cheikh Foudil Skender, cheikh Mustapha Fekhar et bien d’autres.


Médéa jouit d’atouts considérable qui font d’elle un pole touristique incontournable : un climat, des paysages inédits, la nature hospitalière de la population, elle a plusieurs épopées à raconter il suffit de venir sur parvis et se laisser emporter par la magie de ses couleurs incandescentes.